Mon Premier Bain d’Abeilles
D’abord beaucoup d’appréhension en tête :
- il ne faut pas être stressé car elles le ressentent … Vont-elles sentir mon humeur trouillarde ?
- Il ne faut pas porter de parfum ?... Peut être que mon savon à l’amande douce ne leur conviendra pas ?
- Il ne faut pas s’agiter, paniquer …mais je panique déjà !
Alors je répète à mon guide : « dis, tu m’accompagnes hein ! »
Nous arrivons à vélo, trois jeunes acolytes curieux me suivent (mais les jeunes, c’est bien connus, n’ont peur de rien !). Il y a déjà du monde. Deux personnes s’affairent autour d’une ruche et beaucoup d’abeilles s’affairent autour de ces deux personnes. Elles ont l’air de bien cohabiter.
J’enfile le costume d’«abeillonaute» : je dois ressembler à un bibendum, un cosmonaute. Alain dit que si je n’avais pas mes oreilles, le chapeau tomberait tellement il est grand. Et puis on me boucle toute entrée : les poignets, les chevilles, le col. Aucun accès possible à l’éventuelle abeille guerrière. Je suis fin prête.
Je passe la barrière et me trouve face aux 5 ruches. Il fait calme, pas un bzz ni une parole plus haute que l’autre, pas un geste ni un coup d’aile d’agressivité. Il fait bon.
Et voici ma première rencontre : une p’tite abeille s’accroche à mon costume blanc puis la voilà sur ma visière et en langage de silence, je la salue et n’en dit pas plus. Notre rencontre s’arrêtera là. Elle repart dans sa ruche. Oui faut dire que je lui bouchais l’entrée… Ne JAMAIS se poster devant l’entrée des ruches ! Voyons aimerions nous que quelqu’un nous bouche le passage alors que nous avons les mains et les poches chargées de provisions ??? Allons !
Soudain, c’est parti : Il faut approcher la ruche, l’ouvrir, soulever les cadres, autant de tâches à faire avec application et douceur afin de les déranger le moins possible. Alors j’observe tout ces petits gestes simples mais précis pour que tout se passe sans heurter les abeilles. D’ailleurs si l’on s’approche un peu plus, je m’aperçois que les abeilles se laissent même toucher. C’est fou !
Beaucoup d’information me sont transmises, et je reste captivée par ce monde en activité ! On m’indique où se trouvent les faux-bourdons, reconnaître les œufs, les larves, les ouvrières, les cadres contaminés, et puis on recherche les reines… J’ai le plaisir d’en voir deux ! Fabuleux ! Quel honneur, mes hommages Mesdames !
Il y a des abeilles plein les cadres. Elles travaillent et ne font même pas cas des abeillonautes qui viennent les déranger. J’ai même pu soulever un cadre sans faire de dégât. Oui j’ai mis la main à la pâte. La passation s’est faite tranquillement et en toute confiance. L’équipe humaine autour des ruches initie, transmet sans poser de question. Alors ça devient facile.
C’est vraiment calme et hypnotisant. Il y a quelque chose de très agréable, difficile à définir comme si l’abeille installait la cohabitation avec l’homme, à condition que celui-ci la respecte.
C’est bon ! J’ai compris je me suis faite apprivoiser. Elles sont sacrément fortes ces abeilles !
Je reviendrai avec beaucoup plus de sérénité ! Bzzz !
merci de nous avoir fait partager cette première expérience...
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